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Matières recherchées

Lorsque des hommes se rendaient au lieu désigné pour commercer, ils savaient déjà, en quittant leur village, ce qu'ils devaient rapporter. La priorité consistait, le plus souvent, en nourriture et en peaux afin de nourrir et de vêtir les gens du village. Après ces échanges prioritaires, s'ils avaient apporté des surplus, ils pouvaient obtenir des objets ou des matières plus rares, comme le cuivre natif par exemple.

Habituellement, ce qu'il était nécessaire de ramener au village était quelque chose que le groupe ne produisait pas. Les Algonquiens ne cultivaient pas la terre, donc ils n'avaient pas le choix d'échanger avec les Iroquoiens s'ils voulaient avoir du maïs ou des fèves séchées. De leur côté, les Iroquoiens chassaient moins que les Algonquiens, mais devaient tout de même vêtir les gens de leurs villages. Ils échangeaient donc pour avoir des peaux. Chaque groupe échangeait ce qu'il avait en surplus pour ce qui lui manquait.

Parmi les objets de première nécessité qui s'échangeaient, on retrouvait le maïs, les peaux et fourrures, de la viande et du poisson fumés. On pouvait aussi échanger ce qu'on appelle de la pierre siliceuse, qui servait à fabriquer les outils.

On échangeait aussi des objets plus rares, qu'on pourrait comparer à des objets de luxe. Attention! Ce qui était du luxe à l'époque ne l'est pas nécessairement aujourd'hui. Par exemple, les perles de wampum étaient fabriquées dans ce qui est aujourd'hui la Nouvelle-Angleterre, mais la plupart des Premières Nations les utilisaient pour sceller les alliances et les traités. Avec les outils de l'époque, un artisan pouvait fabriquer une quarantaine de perles par jour. Une ceinture de wampum complète pouvait comporter plus de 1000 perles! Il fallait donc plusieurs jours de travail pour confectionner toutes les perles qui composeraient la ceinture.

La rareté d'un objet peut aussi varier d'une nation à l'autre. Un canot d'écorce de bouleau pouvait valoir très cher pour ceux qui n'avaient pas de bouleaux sur leur territoire. C'était aussi le cas pour certaines fourrures. On raconte que les nations vivant au bord des Grands-Lacs appréciaient beaucoup la fourrure d'écureuil noir. Pour ces gens, avoir un manteau en fourrure d'écureuil noir était un symbole de prospérité.

Connaissez-vous un objet qui vaut très cher parce que nous n'en fabriquons pas dans notre pays?