Accueil > Pour bien comprendre > Les Algonquiens - Pour bien comprendre
Les Algonquiens
Les nations algonquiennes étaient nombreuses dans le Nord-Est de l'Amérique. Les Micmacs, les Abénaquis, les Algonquins et les Innus, pour n'en nommer que quelques-unes, sont des nations algonquiennes. On croit souvent que, parce qu'ils étaient semi-nomades, les Algonquiens n'avaient pas de territoires fixes. Au contraire, chacune des nations se déplaçaient sur son propre territoire. Pour ce qui est de l'Est du Canada, les Algonquiens occupaient surtout le Bouclier Canadien et la région des Appalaches. Comme le sol et le climat de leur territoire ne convenaient pas à l'horticulture, ils chassaient, pêchaient, trappaient et cueillaient des fruits sauvages pour se nourrir.
Les habitations des Algonquiens n'étaient pas très grandes, mais elles pouvaient être transportées facilement. On utilisait de l'écorce ou des peaux pour recouvrir la structure en bois. Aujourd'hui, on appelle ces habitations wigwam ou teepee, mais chaque nation les nomme autrement dans sa langue. Lorsqu'ils déménageaient, les groupes apportaient avec eux les peaux ou l'écorce, mais laissaient les poteaux de bois sur place pour les utiliser à leur retour à cet endroit. Ils allaient en refaire d'autres au prochain campement ou réutiliser ceux qu'ils y avaient déjà laissés. L'hiver, tout le monde se déplaçait en raquettes et les bagages étaient transportés sur des toboggans. Les hommes partaient devant afin de tracer la route pour que les femmes et les enfants puissent avancer plus facilement. Pendant les trois autres saisons, le canot était le moyen de transport le plus utilisé.
Les déplacements et le type de chasse des Algonquiens suivaient les saisons. L'été, ils s'installaient près des cours d'eau pour pêcher et cueillir des fruits sauvages. L'hiver, ils chassaient les cervidés et le castor, puis, au printemps, les oiseaux migrateurs. Chez les Algonquiens, les cervidés étaient la plus importante source de nourriture. Ils complétaient leur alimentation avec du petit gibier, comme le lièvre et la perdrix.
Les Algonquiens vivaient en petits groupes, composés de personnes appartenant à la même famille. Il y avait beaucoup à faire, même si le groupe n'était pas nombreux. Les hommes s'occupaient de rapporter la nourriture, donc de chasser, de trapper et de pêcher. Ce sont eux aussi qui allaient faire la guerre. Les femmes, elles, transformaient les ressources apportées par les hommes et cueillaient des petits fruits, mais chassaient également le petit gibier. Elles préparaient la viande, tannaient les peaux et confectionnaient les vêtements. Elles s'occupaient aussi des jeunes enfants. Lorsque les enfants atteignaient l'âge de cinq ans, leurs grands-parents participaient également à leur éducation.
La structure politique des Algonquiens était simple, comparée à celle des Iroquoiens. En résumé, les petits groupes familiaux se regroupaient en bandes qui, elles, formaient des nations. Chacune de ces entités se choisissaient des chefs. Le chef de la nation était choisi lorsque toutes les familles se rassemblaient, en été. Les chefs de famille et le chef de la nation étaient traités comme tous les autres membres du groupe. Le rôle de chef consistait à représenter le groupe lors des conseils. Chez les Algonquiens, les chefs devaient être de bons chasseurs, mais aussi de bons orateurs.