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Les Iroquoiens
Parmi les Nations du Canada de l'Est, les groupes iroquoiens les plus connus sont les Wendats et les Iroquois. On retrouvait les Iroquoiens là où la température et les terres cultivables permettaient de faire de l'horticulture. Les Grands-Lacs, en Ontario, et la vallée du Saint-Laurent étaient les endroits où ils vivaient.
Ces groupes s'installaient à un endroit pour environ une quinzaine d'années. Ils déménageaient quand les ressources commençaient à manquer. Par exemple, la terre ne fournissait plus assez de minéraux aux plantes que les villageois cultivaient, et le bois de chauffage finissait par se trouver de plus en plus loin. Comme ils ne déplaçaient pas souvent leur village, on les appelle, aujourd'hui, des semi-sédentaires.
Leur habitation traditionnelle était la maison longue. Portant très bien son nom, ce type d'habitation pouvait mesurer trente mètres et parfois, plus de cinquante mètres de long! La longueur de la maison dépendait du nombre de personnes qui y habitaient. Chaque maison longue abritait un clan, ce qui signifiait, en moyenne, entre soixante et quatre-vingts personnes. Un gros village iroquoien pouvait compter jusqu'à 2000 personnes, mais les plus petits n'avaient qu'une centaine d'habitants.
Les plantes que les Iroquoiens cultivaient à l'extérieur des palissades entourant le village représentaient 80% de leur alimentation. Les Trois Soeurs (le maïs, la courge et le haricot) ainsi que le topinambour, le tournesol et le tabac étaient ce que les Iroquoiens cultivaient le plus.
Dans un village iroquoien, il y avait plusieurs tâches à effectuer et tout le monde participait. Il faut toutefois prendre note que les tâches étaient divisées entre les hommes et les femmes. Les hommes du village s'occupaient de la chasse, de la trappe et de la pêche, de la politique, du commerce et de la guerre. En bref, les tâches éloignées du village étaient réservées aux hommes. Les femmes, elles, étaient responsables de l'horticulture et de l'éducation des enfants. Lorsque les hommes revenaient de la chasse, de la trappe et de la pêche, elles tannaient les peaux et en faisaient des vêtements. Pour conserver la viande plus longtemps, on la fumait ou on la séchait. À partir de l'âge de sept ou huit ans, les garçons commençaient à suivre leurs oncles maternels à la chasse. Les filles, elles, apprenaient à s'occuper des champs, à cuisiner et à coudre avec leur mère.
L'organisation politique des Iroquoiens était plus complexe que celle des Algonquiens. La plupart des groupes iroquoiens étaient rassemblés en confédérations. Une confédération rassemblait des nations qui avaient décidé de s'unir. Les Wendats en étaient un bon exemple : à travers le temps, leur confédération comptera de deux à cinq nations. D'autres groupes iroquoiens tels les Iroquois, les Pétuns, les Susquehannocks, les Neutres et les Ériés étaient aussi regroupés en confédérations.
Chaque clan devait choisir un ou des chefs. Ceux-ci étaient choisis par les mères de clan du village. Les chefs de chaque village se réunissaient afin d'élire les chefs de leur nation. Enfin, les chefs des Nations choisissaient les chefs de la confédération. Aujourd'hui, nous pourrions croire que les chefs étaient plus importants que tout le monde. Il en était tout autrement dans la société iroquoienne. Quand un individu était choisi pour représenter le clan, le village, la nation ou la confédération, c'était généralement parce qu'il possédait les qualités d'un bon chef, c'est-à-dire qu'il était un bon orateur et qu'il était généreux envers les siens. En dehors de ses tâches de représentant du groupe, le chef vivait comme tous les autres habitants du village.